jeudi 16 août 2012

"Poitical Animals" : d'abord Barack, maintenant Hillary ?

Lorsque Barack Obama accède au poste de président des États-Unis en 2008, certaines hypothèses attribuent une partie de sa réussite à la télévision américaine, plus précisément aux séries tv. En effet, entre 2002 et 2004, un président noir est à la tête du pays dans "24h chrono". Bien que Dennis Haysbert ne soit pas le premier à la télé et encore moins au cinéma (on attribue à Sammy Davis Jr. le rôle en 1933 dans "Rufus Jones for president"), la réussite du show et l'interprétation de Haysbert "inceptionnise" dans les cerveaux américains la possibilité d'un futur président afro-américain, en tout cas cela ne les rebute plus.
Il aura fallu tout de même des décennies, 75ans même. Et quand on sait que la première interprétation d'une femme président date de 1953 avec Ernestine Barrier (et encore, dans une film se S-F : "Project Moonbase"), faudra-t-il attendre 2028 pour une présidente américaine ?
La renommée de Geena Davis dans "Commander in chief" n'a pourtant pas suffi à une série qui n'aura duré qu'une saison. Mais elle ouvrit tout de même la voie aux séries centrées sur une présidente; voie que tente d'arpenter Sigourney Weaver dans "Political animal".
Elaine Barrish est une démocrate, gouverneur de l'Illinois (état où Barack Obama fut sénateur....) et ex-femme de l'ancien président "Bud" Hammond (interprété par le génail Ciaran Hinds, ancien Jules Cesar de "Rome"). Ajoutez à cela que Bud est un vrai homme à femmes, et que l'actuel président l'a choisie pour être "Secretary of state" et vous avez quasiment le portrait d'une certaine Hillary Clinton. Bien d'autres détails viennent agrémenter cette ressemblance mais cela vous gâcherait le plaisir.
Autour de ce couple gravitent 2 garçons qui malheureusement présentent tous les clichés possibles : tandis que l'un est le quasi fils parfait mais à qui l'on prête moins d'attention, l'autre ne supporte pas la pression de la maison blanche tel David Anthony Kennedy. Je vous épargne la liste des démons presque criés pour une audience en mal de sensations.
Reste la grand-mère des bambins campés par la majestueuse Ellen Burstyn (la mère shooté aux cachetons dans "Requiem for a dream"). Comme les couples présidentiels, elle ne brille que par son interprétation et non pas par l’intérêt de son personnage trop gratuit : elle grogne, boit, se moque mais reste la plus sage du clan. Même la présence de Carla Gugino en journaliste anti-Hammond semble fade tant son personnage est une copie conforme de ceux qui ont causés le Watergate (d'ailleurs, son nom de famille Berg ; n'est-il pas sans rappeler celui de Daniel Ellsberg qui révéla les fameux "Pentagon papers" ???)
Car oui, là réside le problème de cette série : même si elle présente des aspects nouveaux, son coté sensationnel n'est pas accompagné d'une mise en scène à la "West Wing" (je me la pète en anglais mais c'est surtout que "à la"A la maison Blanche"", ça faisait pas terrible) ni d'un scénario à la "Boss". En gros, on a le droit à une simple fiction/télé-réalité qui aurait pu s'appeler "What if Hilary Clinton was in the White House". Si son possible succès prépare les américains à élire une femme présidente, je dis : regardons!!!!! Si cela ne nous satisfait pas, cela aura au moins valeur d'acte civique...

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