vendredi 17 août 2012

"Birdsong" ou les tunnels de l'amour.

Ah l'amour, la guerre, l'amour à la guerre, la guerre de l'amour (???)... Ces 2 thèmes, réunis ou pas, ont toujours été les plus gros pourvoyeurs de scénarii et ceux depuis bien longtemps : le premier Oscar du meilleur film et le premier Bafta du meilleur film étranger furent d'ailleurs délivrés à des films de guerre/amour ("Wings" en 1927 pour l'Oscar et "The best years of our lives" pour le Bafta).
Il faut dire que l'humanité n'a pas grand chose de plus universel dans son histoire que la guerre et l'amour. Du coup, chaque année amène son lot de films ou de séries sur le sujet (comment ne pas citer la très bonne série "Homeland"), l'Irak remplaçant le Vietnam qui lui-même avait remplacé la seconde guerre mondiale.
Mais cette dernière reste la plus utilisée dans les scripts, chaque nouveau film apportant soit une nouvelle lecture d'un moment précis (comme "La chute" rapportant les derniers instants d'Hitler dans son bunker) soit un aspect ignoré ou gardé dans les cartons ( "The pacific" narrant la bataille menée par les américains en plein.... pacifique, bien loin du conflit européen).
Les anglais sont rarement en reste et nous livre "Birdsong" en cette année 2012 : deux épisodes de 90 minutes sur la BBC sur l'histoire d'un jeune anglais (Eddie Redmayne éclatant en 2010 dans la série "pilliers de la terre" et plus récemment en boyfriend dans "My week with Marilyn") qui débarque en France pour apprendre les rudiments d'une entreprise à Amiens. Il y rencontre la jeune femme du propriétaire de l'entreprise (Clémence Poésy). Une alchimie très esthétique apparait à l'écran entre les deux (des costumes mais aussi des deux tourtereaux) tandis qu'en parallèle, on découvre Redmayne pendant la seconde guerre mondiale dans les tranchées. Le tout est accompagné d'une partition très bien menée par une mise en scène épurée et soignée.
Nombres de films sont passés avant avec le même style et la même romance mais pourquoi bouder son plaisir devant un belle œuvre : Erik Satie n'a rien inventé mais quel plaisir de l'entendre (Ca n'a rien à voir, ok, mais le message est passé).
A l'est donc rien de nouveau si ce n'est les "tunneliers" : on avait découvert avec douleur cinématographique les "windtalkers" indiens, opérateurs aux services des USA; on rencontre ici des gens qui creusent des trous sous les tranchés adverses afin de placer des bombes sous leur campement.
Mise à part cette excentricité, "Birdsong" est un bon petit programme que seul le format brise un peu : mauvaise habitude anglo-saxonne, 90 minutes est un peu long et la partition ainsi rallongée, dilue la puissance de son thème.
Si vous aimez le genre, jetez-vous dessus car cela participe au devoir de mémoire.

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