mercredi 31 octobre 2012

Les plus gros losers des blockbusters !!!!

Chris O'Donnell ? Brandon Routh ? Jason Patrick peut être ?!?! Bon ok, je vous ai sûrement perdu là... Tout comme eux d'ailleurs : perdus pour le cinéma, pour une bourde, mais quelle bourde! Et oui, car pour gagner gros, il faut parier gros.
Prenez un sport quelconque qui se jouerait, disons, à 7. Pas assez médiatisé pour être trop surveillé, mais assez pour générer de beaux profits lorsque vous pariez dessus. Quand vous avez votre sport, prenez le match "David contre Goliath" par excellence et, tout en vérifiant la côté qui doit être de 50/1, voire plus, pour "David", pariez gros. Aucun intérêt à mettre 1 euros dessus, vous n'en gagneriez que 50 alors que si vous misez 1 000 euros.... Renseignez-vous sur la probabilité de la victoire de la Grèce à l'Euro 2004 en football pour mieux me comprendre, ou celle de Le Pen au 2ème tour ce triste 21 avril 2002 (Jospin avait perdu quelques euros ce jour-là). C'est un peu le principe des blockbusters. Mais pour chaque succès au box-office, combien de "flopbusters" ?

Chef de file de ce néologisme (ça fait mon 2ème en autant de textes, je vais me la faire "Larousse"....), on trouve "Waterworld" le plus souvent accolé à sa définition. La liste est longue, comme le nombre de carrières déchues, broyées par la machine hollywoodienne et comme la pluie nous le rappelle, l'été est terminé, saison propice aux blockbusters. Cette année a encore offert son lot de vainqueurs, notamment le casting de "The Avengers", mais aussi son lot de losers.

"And the loser is ...."

Parmi eux, un champion toutes catégories a réussi l'exploit d'être, non pas dans un, mais deux chefs-d’œuvre estivaux : Taylor Kitsch dans "John Carter" et "Battleship". Découvert pour son rôle de Tim Riggins dans "Friday night lights", il obtient son premier grand film avec le personnage de Gambit dans "X-men origins : Wolverine", qui remplit bien son office tant Wolverine reste l'un des seuls survivants du film.
C'est ensuite Peter Berg, qui l'a dirigé dans "Friday night lights", qui le fait venir sur "Battleship", film tiré du jeu (attention, ce qui suit n'est pas une blague!!!!) "Touché-Coulé"... Alors oui, quand on sait que "Top Gun" est tiré du mondialement connu jeu de "L'avion en papier que tu essayes de jeter le plus loin possible", on peut comprendre le comment du pourquoi de cette adaptation.
Mais voila, malgré la présence de Liam Neeson, le film peine a rembourser son budget de 200 millions de dollars. Seule consolation, la nomination de Rihanna aux "Teens choice award" dans la catégorie révélation (encore une victoire de Rihanna sur Béyoncé, qui avait péniblement endossé le rôle de Diana Ross dans "Dreamgirls"). Des "Teens choice award" qui avaient aussi nominés Taylor Kitsch dans la catégorie "personnalité masculine la plus sexy" en 2007, 2008 et 2009. Je ne suis pas du genre à taper un homme à terre, mais il est de mon devoir journalistique de vous annoncer qu'il n'a jamais remporté ce prix (1- Positionnez le pouce et l'index en un angle droit, les autres doigts pliés, le tout formant une sorte de pistolet / 2- L'angle ainsi formé, placez le dos de la main sur le front, l'index vers le ciel / 3- Vous avaez maintenant le signe que vous vouliez transmettre à votre/vos interlocuteur(s) : LOSER!!!!!)...
Magie du calendrier, Taylor aurait pu effacer toute trace du fiasco grâce à sa performance dans "John Carter". Rich Ross, patron des studios ciné de Disney, viré ; 200 millions de pertes seulement, contre-balancées par le milliard de recettes de "The Avengers"; un film tout bonnement affreux : autant d'arguments impartiaux (si si, même le dernier) qui résument bien le traquenard dans lequel s'est fourré Taylor Kitsch.

Ce n'est donc pas un, mais deux boulets que trimballent l'acteur, qui a dans son rétroviseur les fantômes du "flopbuster" : Brandon Routh de "Superman Returns" n'a plus rien tourné au cinéma depuis plus de 2 ans. Jason Patrick de "Speed 2" a dû jouer son propre rôle dans "Entourage" comme un zombie ringard a seulement 33 ans. Chris O'Donnell, le Robin du pire Batman, obligé de retourner vivre chez sa mère Rosie O'Donnell (ou pas)....
Tant d'échecs ne vous suffisent pas ? Que dire de "Godzilla" qui a vaguement fait des apparitions dans 2/3 épisodes de "Avez-vous déjà vu ?" et dont le film a été battu au box-office par le clip de la BO du film de P. Diddy ? Et la carrière si prometteuse de Matt Le Blanc détruite en vol depuis "Lost in space"?
Le verre à demi-plein sur mon bureau me rappelle que certains s'en sont sortis, mais comme je ne comprends rien à ce qu'il me dit, je le crois sur parole...
A la rigueur, je pourrai vous citer Robin Williams qui a su survivre au rôle de "Popeye" (Attention, ce n'est pas un argument mais juste une information hilarante que je voulais absolument vous faire partager).

"Jurassic park 4 avec Sly et Schwarzy"

Il demeure néanmoins plus facile de s'extirper de cette étiquette lorsqu'on en a plusieurs : Ben Affleck a su se sortir de l'échec de "Dardevil" ou "Paycheck", car il était connu avant ces rôles et avait encore du crédit auprès d'Hollywood, notamment avec des films plus intimistes, même la réalisation. A la rigueur, pour ces acteurs, la traversée du désert est une étape quasi obligatoire, mais souvent l'oasis est au bout : le retour de Sylvester Stallone et autres "Expendables" en est la preuve plus ou moins vivante. Mais pour un Stallone, combien de Taylor Kitsch ? Peut-être aurait-il dû changer son nom trop prémonitoire : "To be or not to be Kitsch, that is the question."

mardi 9 octobre 2012

Vin Diesel, Neve Campbell, Jason Biggs... ou les rois de "l'auto reverse"

Prequel, série, remake, reboot, suite, suite nuptiale....  Bien que certains de ces termes soient assez récents, le fameux "il est de retour et il est pas content" ne date pas d'hier. L'idée même de faire une suite au cinéma va bientôt fêter son centenaire : en 1916, "Fall of a nation" succède à "Birth of a nation" de D.W. Griffith sorti un an plus tôt.
Il n'aura donc fallu qu'une vingtaine d’années au cinéma pour se mettre à ce genre qui a d'ailleurs toujours existé dans l'art : période de couleur chez certains peintres, opéras avec des personnages récurrents, livres en plusieurs tomes... Tels ont étés les modèles d'un genre à lui tout seul qui a pour but de prolonger, de poursuivre mais aussi parfois, tel un Dostoïevski, de faire durer un plaisir pécunier. Encore une fois, l'oeuf et la poule ne nous aiderons pas à distinguer ici a qui profite le plus le crime.
Quoique de nos jours, cela soit plus évident quand on voit l'omniprésence du "box-office"! La naïveté a ses limites, que Peter Jackson piétine lorsqu'il fait de "Bilbo le hobbit" (livre en 1 tome) une trilogie. Lui qui avait réussi à respecter le ratio 1 tome/1 film avec "Le seigneur des anneaux" profite d'une nouvelle dérive hollywoodienne instigué par les films Harry Potter : 7 tomes pour 8 films.... De peur de ne plus vendre de pop-corn la saga se terminant, les génies de Warner Bros. ont eu l'idée de diviser le dernier tome en 2 films, rallongeant ainsi de 6 mois l'attente des fans. Le dernier film ayant été le seul à dépasser le milliard de dollars, il va être difficile de leur expliquer à quel point cette méthode est honteuse. Et dire que Don Quichotte fait 2 tomes et que personne n'arrive à en faire un seul film....!

En tout cas, avec la sortie de son 23ème épisode, James Bond n'a plus à se préoccuper de tomes et autres livres, lui qui n'a eu que 21 publications, et dont les films ne sont plus inspirées de ces dernières. L'agent secret, qui fête ses 50 ans au cinéma, est un modèle, non pas de vertu mais de succès. Avec une moyenne de 220 millions de dollars de recettes lors de chaque sortie et un budget d'environ 40 millions, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Sur un demi-siècle, le changement d'acteurs est obligatoire et pour 007, les raisons sont nombreuses : très mal conseillé pour George Lazenby (son agent arguant que la saga ne durerait pas...), au creux d'une vague pour Timothy Dalton, une envie d'autre chose pour Sean Connery ou encore Pierce Brosnan.
 C'est souvent cette dernière raison qui poussent des acteurs à vouloir changer d'air, pour éviter de se faire Mark-Hamiliser et essayer de se faire oscariser. D'ailleurs, tout le monde se demande ce que va devenir Daniel Radcliffe aka Harry Potter et Robert "Edward" Pattinson de "Twilight". Ces derniers visent sûrement davantage le modèle d'un Sean Connery, passé de James Bond à des rôles comme celui de Guillaume de Baskerville dans "Le Nom de la Rose". Autres modèles poids lourds : Harrison Ford et Bruce Willis, restant principalement dans le registre du film d'action.

On dit souvent que lorsqu'on est perdu au milieu de nulle part, il vaut mieux rester là où on se trouve en attendant les secours. Cette règle est souvent mise de côté par des acteurs comme Vin Diesel qui vadrouillent et n'ont besoin de personne : quand ce dernier interprète (je sais, le mot est fort) Dominic "Dom" Toretto dans "Fast and furious", le fulgurant succès (145M de recette pour 38 M de budget) lui permet de refuser de tourner la suite. Mais "Baby-sittor" ou "Babylon A.D." plombe sa carrière et l'oblige à rentrer dans les rangs avec Fast and Furious 4 (tout comme la majorité du casting original : Paul Walker, Michelle Rodriguez ? Je vous laisse chercher...).
Même tentative puis retour à la case départ pour Jason Biggs. Entre le premier "American pie" et le 4, 13ans se sont écoulés pour celui qui joua tout de même dans un Woody Allen (dans sa période "daube" et désespéré de se trouver un remplaçant). C'est en lisant sa filmographie qu'on se rend compte que "American Pie" est son chef-d'oeuvre....
Partir en crachant dans la soupe pour revenir avec le sourire le plus hypocrite de la terre : c'est un rôle de composition pour la plupart d'entre eux, mais inné pour une fille comme Neve Campbell. C'est 16 ans qui sépareront sa 1ère apparition dans "Scream"de la quatrième, alors que "Sexcrimes" avait pourtant laissé entrevoir un certain potentiel. Mais c'est sa quasi-disparition entre le 3ème opus en 2000 et son retour pour "Scream 4" en 2011 qui interpelle : des films avec Altman et Attenborough ne font que masquer une tentative ratée de carrière à la Kate Winslet...
Des exemples donc de retours en arrière conscients (mon fameux "Auto reverse" marque déposée) avec ces 3 acteurs qui reviennent aux valeurs sûres, tout en payant certainement cher des psy qui les aident à accepter leur sort. Autre méthode possible : acheter pour seulement 12 euros les "Fragments" de Marylin Monroe...